La Loco 130T de Bernard Loisier

Voici une construction en Meccano démontée depuis longtemps et dont il ne reste plus aujourd’hui que quelques photos, c’était une « locomotive-tender », un type de machine que j’apprécie beaucoup (et recommande largement !), car il donne des modèles compacts, bien denses et ne prenant pas trop de place sur un stand en exposition, là où la place est parfois fort mesurée !

Elle représentait une ancienne locomotive à vapeur de type 130 T (ex T 12 des Chemins de fer d’Alsace-Lorraine) aux formes assez agréables et constituant en soi un modèle plutôt sympathique. Cependant, présentée de façon statique (donc non motorisée), elle ne retint guère l’attention des visiteurs en expos et, dès-lors, fut assez vite démontée (vers 1989) pour récupération des pièces.

Les vues 01 & 02 nous en montrent l’allure générale, tandis que les photos 03 & 04 nous font découvrir les détails du châssis avec le bâti du bissel déposé (le tout retourné pour la prise de vue), il fait 40 trous de long (les tampons sont en plus) sur 11 de large. Cependant, et comme souvent, les équipements divers (cylindres, embiellages, mains courantes, etc.) dépassent largement et nous donnent (au moins) 13 trous en largeur. Deux vues latérales « en élévation » (photos 05 & 06) nous permettent alors de déterminer les proportions de la machine, à noter que la hotte à charbon dépasse d’un trou la traverse arrière du châssis. La cabine fait 13 trous de long et autant de haut (hormis l’imposant lanterneau), les caisses à eau ont une longueur de 17 trous et la largeur de poutrelles plates. Quant à la chaudière, elle doit présenter un diamètre d’environ 7 trous sur 27 de long. La vue N° 07 nous en laisse voir une partie de ses aménagements, elle est réalisée en plaques plastique souples bleues toutes neuves, présentant ainsi un fort bel aspect, cependant, elles nécessitent l’emploi (obligatoire) d’une rondelle sous chaque tête des boulons, ceci afin que ces dernières ne passent pas au travers … par ailleurs, elles se révèlent très fragiles (cassantes), dès-lors, j’ai dû renoncer très vite à cette fausse solution à un vrai problème ! Les deux côtés de la machine sont pratiquement symétriques, à l’exception de la présence de la pompe à air sur le côté avant droit de la chaudière (photo 08).

Les vues N° 09 & 10 nous font découvrir les proportions (plutôt bonnes) de la machine terminée, cependant, l’allure générale en est un peu trop « forte » et, dès-lors, ne présente pas l’élégance des lignes de la locomotive réelle … dommage ! Par ailleurs, la cheminée (en fait, un cylindre 216) est beaucoup trop grosse, il y aurait fallu mettre en œuvre une plaque flexible au bon diamètre, mais je ne disposais alors pas de l’incontournable cintreuse nécessaire ! d’autre-part, le lanterneau de cabine est un peu trop haut. Restent aussi les caisses à eau qui, dans la réalité, présentent une légère pente sur leur partie avant, pour reproduire celle-ci, j’ai mis un trou de différence, ce qui est beaucoup trop, il y aurait fallu juste travailler avec le jeu permis par les trous oblongs de poutrelles plates. Avec le recul du temps, je me rends compte de la nécessité qu’il y aurait eu de reprendre tous ces défauts mais, surtout, de motoriser cette locomotive afin de lui donner vie et de la rendre alors beaucoup plus attrayante en exposition.

Telle-quelle, elle aura tout de même connu les honneurs d’au moins une de nos expositions nationales, à savoir : celle organisée à Nancy par M. Jean Rémond (CAM N° 49) en … 1988. Les vues 11 & 12 nous la montre alors sur son stand en compagnie d’une toute aussi sympathique locomotive électrique de type « boîte à sel ».

Heureux souvenirs